L’École des femmes, un grand classique de Molière
- Marina C
- 16 oct. 2022
- 3 min de lecture
“ARNOLPHE: Votre sexe n'est là que pour la dépendance: Du côté de la barbe est la toute-puissance. Bien qu'on soit deux moitiés de la société, Ces deux moitiés pourtant n'ont point d'égalité: L'une est moitié suprême et l'autre subalterne; L'une en tout est soumise à l'autre qui gouverne“

Auteur: Jean-Baptiste Poquelin dit Molière
Édition: Hatier
Année de sortie:
Nombre de pages: environ 105 pages
Résumé: Arnolphe un vieux baron, a élevé dans la solitude et l’ignorance Agnès, sa pupille, en vue d’en faire une épouse dévouée… La jeune Agnès, qui a été élevée dans la plus grossière ignorance, se fatigue bientôt de l’isolement où on la retient. S’étant mise un jour à la fenêtre, elle aperçoit un beau jeune homme qui la salue ; elle, qui ignore jusqu’aux plus simples convenances, rend le salut qu’on lui fait et se laisse bientôt prendre au bel air et aux belles paroles du jeune Horace.
Mon avis:
Cette année, j’ai dû lire cette pièce de théâtre de Molière, auteur, comme vous le savez déjà, que j’ADORE. J’ai donc décidé de dédier mon post à cette œuvre qu’il a écrite pour défendre le droit des femmes à s’émanciper de la tyrannie que suppose l’autorité des hommes.
Dans la première scène, on se trouve dans une place de ville. Arnolphe, dit M. de la Souche, parle à son ami Chrysalde et lui explique qu’il a élevé Agnès depuis toute petite dans l’ignorance pour pouvoir l’épouser sans qu’il y ait d’infidélités dans leur ménage. Ainsi, il tient Agnès enfermée dans une chambre.
Depuis le début, j’ai méprisé Arnolphe, ce vieux bourgeois qui est à la fois le père (adoptif) d’Agnès et son mari. Quand à celle-ci, on ressent de la pitié pour elle à cause de sa naïvité et de son ignorance. N’étant en aucun point amoureuse d’Arnolphe, elle s’entiche du fils d’un ami de son tuteur. Mais, les deux amants ne peuvent se voir car Arnolphe est revenu dans les lieux après une longue absence. Horace sait que c’est M. de la Souche qui tient Agnès prisonnière mais il ignore que ce M. de la Souche c’est Arnolphe. Ainsi, il conte ses mésaventures à ce dernier, sans savoir que c’est lui le tuteur d’Agnès! Le baron, au courant, grâce à ce quiproquo, de tous les plans du jeune homme, essaye de l’empêcher d’approcher à sa pupille, ce qui provoque, en réalité, leur rapprochement.
À la fin du livre, arrivent Oronte et Don Enrique, ce qui permet le dénouement de cette comédie.
Mes personnages préférés sont les paysans d’Arnolphe: Alain et Georgette, qui essayent d’aider Arnolphe à séparer les deux jeunes amoureux. En effet, leur simplicité d’esprit et le milieu d’où ils viennent font qu’ils emploient un langage familier et des comparaisons simples assez comiques.
Ce livre m’a donc beaucoup fait rire, mais m’a aussi fait comprendre la situation des femmes à cette époque. Elles passaient de l’autorité du père à celle du mari, et n’étaient jamais libres. De plus, leur mariage était arrangé et elles épousaient très jeunes des hommes plus âgés comme on le voit dans cet ouvrage.

Cette pièce de théâtre de 5 actes écrite en alexandrins critique la misogynie, la galanterie et le manque d’éducation des femmes. Ainsi, le titre de l’œuvre souligne la visée pédagogique de la comédie. Molière remet en cause les bases fondées à son époque, ce qui choquera ses contemporains, provoquera une vive querelle et le poussera à écrire La critique de l’École des femmes.
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